#0060 Mongo BETI


Mongo Beti est né au Cameroun. Agrégé de lettres, il a longtemps enseigné à Rouen. Depuis 1994, il est retourné vivre à Yaoundé ou il tient la "Librairie des peuples noirs".
Journaliste politique dans une capitale africaine, Zam traverse l'enfer de l'existence avec l'élégance de ceux qui abusent de l'alcool et du jazz. Il ne dérange personne. Alors, pourquoi lui voler sa collection de CD de jazz ?
BETI Mongo, Trop de soleil tue l'amour, 1999, Julliard
Notes: "Vol de Cd […] Il y avait là, je cite en vrac, Charlie Christian, From swing to bop […] Armstrong, The sunny side of the street […] Illinois Jacquet, Flying home […] Duke, It don't mean a thing avec Ivy Anderson […] Parker, Parker's mood et A Night in tunisia […] le Count, Tickle toe […] Buddy Tate, Mack the knife […] Four Brothers, Early autumn […] John Guarnieri, Autumn leaves […] Lady Day, Traveling all alone […] Clifford Brown, Jordu avec Max Roach […] Sonny Rollins, Saint Thomas […] Ella, Take the A train […] Bessie Smith, John Coltrane, Stan Getz, Miles Davis, Charles Mingus, Art Blackey & Messengers […] Surtout King Oliver, Deeper mouth blues […] il y avait même le Prez" (p.8-9) "regarde les Lester Young / Teddy Wilson, il y en a un avec une liste d'enregistrements commençant par All of me, comportant aussi, trois plages plus bas, Just you, just me. J'ai malheureusement oublié le label" (p.10) "C'était Deeper mouth blues, par Joe King Oliver […] C'est pour ainsi dire la première fois qu'on a joué du vrai jazz." (p.13) "C'est comme dans le blues, deux ou trois petites notes, un verre de gin, et c'est parti I went down to Saint James infirmary […] Comme beaucoup de jeunes paumés africains immigrés en Europe à l'époque, Eddie avait un moment tâté de la musique de jazz à Saint-Germain-des-Prés […] Il s'était découvert une idole en la personne du saxophoniste ténor de Harlem Eddie Lockjaw Davis"(p.42-43) "L'histoire que racontait le Prez dans Blue Lester ou Shoe shine boy, c'était exactement la mienne. La première fois que j'ai entendu These foolish things, j'ai pensé mourir ! As-tu entendu les chorus que Lester enfile à la suite dans Love me or leave me ?"(p.44-45) "Miles Davis et Charlie Parker jouant ensemble Round midnight, Miles à la trompette, rien d'étonnant, mais Charlie au saxophone ténor, circonstance quasiment sans précédent" (p.139) "Un jour, j'acquiers un disque intitulé Memorial Lester Young […] Je suis tout de suite accroché par l'interprétation par cet homme génial d'un thème très connu, Tea for two […] je suis bouleversé par une improvisation qui ne m'avait pas frappé jusque là […] c'était These foolish things" (p.153) "On dirait un blues de Sonny Boy Williamson. Eddie se mit aussitôt à chanter à la manière de ce musicien (le deuxième du nom, le pseudo, pas le vrai), mais sur l'air de Back o'town blues" (p.158) "des temps très forts ponctuaient à intervalles irréguliers des temps très faibles, à peine audibles, sur un fond de raclement, comme un solo de Kenny Clarke" (p.233) "Zam entendit presque instantanément le whisky glouglouter comme un boogie-woogie de Pine Top Smith" (p.235).

Aucun commentaire: